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FRANCE CUBA HÉRAULT
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3 mars 2012

PLAYA GIRON 1ere DÉROUTE de L'IMPÉRIALISME US !

 


1ere DÉROUTE DE L'IMPÉRIALISME YANKEE!



19 avril 1961, extrait du communiqué n° 4 des Forces Armées Révolutionnaires cubaines : « Playa Giron, dernier refuge des mercenaires est tombé à 5 h 30 de l'après midi ». Ainsi prenait fin la plus importante agression des USA contre la Révolution cubaine Elle avait débuté le 15 avril par les bombardements notamment des aérodromes de La Havane et de Santiago de Cuba par six avions de la CIA au couleurs cubaines dans le but de détruire ceux des forces aériennes de l'Ile et faire croire à une révolte de celles-ci.

Mais revenons aux mois précédant avril 61. Nixon, vice-pré­sident des États-Unis sur les conseils de la CIA et depuis sa rencontre avec Fidel Castro lors du voyage de celui-ci à New-York en avril 1959, avait convaincu le président Eisenhower de mettre en place une force d'intervention composée d'exilés cubains pour remettre Cuba dans le droit chemin. Car pour Nixon il est certain que cette révolution toucherait rapidement aux intérêts étatsuniens présents à Cuba. Einsenhower donne alors le feu vert à la CIA de former et d'équiper les exilés cu­bains. De plus, les américains avaient en travers de la gorge l'accord commercial URSS – Cuba, signé en février 1960, ou­vrant un crédit de 100 millions de dollars pour un échange de sucre contre du pétrole.

Le 4 mars 1960, dans le port de La Havane, un attentat détruit le navire français « La Coubre», cent morts au moins et des di­zaines de blessés. Face à diverses mesures prises par les USA (refus de raffiner le pétrole soviétique...) et dans le cadre du programme d'indépendance économique de Cuba, Fidel Castro durant les six derniers mois de 1960 signe les décrets de nationalisations des raffineries de pétrole (Esso, Shell...), des centrales sucrières, des compagnies d'électricité (General elec­tric) et de téléphone (Bell), des banques, des compagnies su­crières, du tabac... Le blocus économique diligenté par les États-Unis se met alors en place.

Kennedy succédant en janvier 1961 à Eisenhower trouva sur son bureau les plans d'invasion élaborés par la CIA et les contre-révolutionnaires devant mettre fin à la Révolution. Dans un premier temps Kennedy tenta à travers un livre blanc à faire «revenir Fidel Castro à ses buts initiaux qui avaient réuni tant d'hommes courageux dans la Sierra Maestra et de restaurer à la révolution son intégrité». Il dénonçait à mots couverts F. Cas­tro de «trahir sa propre révolution», dénonçait aussi Batista et admettait des «omissions et des erreurs de la part des État-Unis ». Parallèlement la CIA apportait toute sa lo­gistique financière et matérielle à des attentats et sabotages sur le sol cubain: raffinerie de pétrole à Santiago, incendie du plus grand magasin de La Havane, etc.

Début avril, Kennedy donne son feu vert pour l'invasion, mais prudent il demande qu'aucun américain ne participe phy­siquement à l'opération qui ne doit pas partir du sol américain. En effet le plan élaboré par la CIA prévoyait un bombardement massif de toutes les installations militaires cubaines et un sou­tient actif de la marine. Le plan, baptisé «opération Pluton» mais revu, prévoit d'abord un bombardement des aérodromes de Santia­go et de la Havane par des avions au couleurs cu­baines, puis un débarquement sur Playa Giron et Playa Larga dans la Baie des Cochons située dans la péninsule de Zapata. Une fois cette tête de pont consolidée un gouvernement provi­soire le «Conseil Révolutionnaire Démocratique» appellerait au secours l'armée américaine et celles d'autres pays d'Amé­rique latine. 30000 puis 15000 hommes sont prévus pour cette seconde phase.

Le lieu choisi était au dire de Fidel Castro une excellente po­sition défensive «très difficile à attaquer parce qu'il faut l'at­taquer d'une route à travers les marais, avec seulement trois ou quatre points de pénétration qui seraient efficacement dé­fendus par des tanks, des canons anti-chars et des mortiers lourds

Le 17 avril juste avant l'aube, après les bombardements pré­vus faisant huit mots, 1500 mercenaires et contre-révolution­naires d'un «117eme bataillon» venant du Nicaragua dé­barquent à 200 km au sud-est de la Havane. Face à leurs tanks, (jusqu'à un bulldozer) appuyés par quelques navires, les pre­miers cubains à intervenir sont les milices populaires. Puis ra­pidement l'Ar­mée Révolutionnaire, équipée de chars sovié­tiques T34 et de vieux Paton US, sous le commandement sur place de Fidel Castro bloque l'offensive et déclenche l'encer­clement en pas­sant par la cote. A la mauvaise surprise des atta­quants, des avions des forces cubaines coulent les barges de débarque­ment, ainsi que le plus gros navire-transport des «gusanos»* empêchant tout rembarquement. Devant cet échec militaire et les mani­festations internationales, mouillés au large dans la mer des Ca­raïbes, les éléments de la IVeme flotte amé­ricaine n'inter­viendront pas et se retireront. Par ailleurs, dès le début de l'offensive le Che avait regroupé des troupes sur l'Escambray pour le cas où...

En 72 heures, le Peuple cubain, ses milices et son armée ont vaincu:1 214 prisonniers dont 800 venaient de familles qui possédaient un total de 366 497 hectares, 9 660 maisons, 70 industries, 10 centrales sucrières, 2 banques et 5 mines; 135 appartenaient à l'ancienne police ou armée du dictateur Batista; le reste était composé d'aventuriers et d'«idéalistes» à la sauce made in USA. Ils furent échangé quelques temps plus tard contre 53 millions de dollars de médicaments et de produits alimentaires pour enfants. Plus de cent cinquante cubains trou­vèrent la mort en défendant leur Patrie.

Cet échec, première déroute de l'impérialisme américain en Amérique Latine comme le qualifièrent les cubains, marqua tous les pays du tiers monde. Ce fût à l'occasion de l'enterre­ment des victimes des bombardements, la veille du débarque­ment, que Fidel proclama à propos de la Révolution:«La notre c'est la révolution socia­liste et démocratique des plus humbles, par les plus humbles, pour les plu humbles»

Hugues Bousquet  18/04/2011


* « gusanos » : vers de terre, surnom donné par les cubains aux contre révolutionnaires exilés à Miami.
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