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FRANCE CUBA HÉRAULT
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FRANCE CUBA HÉRAULT
VIVA CUBA SOCIALISTA

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8 octobre 2017

EL GUERILLERO HEROICO, SIEMPRE PRESENTE !

che

Il y a 50 ans, le 9 octobre 1967 en Bolivie, Che Guevara, blessé et capturé la veille après un combat de plus de trois heures contre l'armée bolivienne - encadrée par des américains des forces spéciales - était lâchement assassiné sur ordre de la CIA dans le petit village de La Higuera. Retracer la vie et l'action révolutionnaire, militaire et politique du Guérillero héroïque en quelques lignes serait une gageure. Toutefois et simplement nous rappellerons quelques étapes de sa vie. Étapes qui marquèrent l'histoire contemporaine de Cuba mais aussi celle de nombreux pays, non pas uniquement de l'Amérique latine...

En mai 1954, son engagement aux cotés des forces guatémal­tèques soutenant le régime progressiste du général Arbenz l’amène tout naturellement à rejoindre définitivement – à Mexico en juillet 1955 - Fidel Castro et le M23-7. Rescapé du Granma, dans la Sierra Maestra, Che sera médecin-guerillero, créateur de « Radio Rebelde », commandant avec Camillo Cienfuegos de la 8eme colonne qui délivrera notamment Santa Clara et entrera le 2 janvier 1959 dans La Havane… Avec le triomphe de la Révolution, Che sera un des dirigeants de la réforme agraire, président de la Banque nationale de Cuba, puis en février 1961 ministre de l'Industrie. Durant cette année il écrit « La Guerre de guérilla » ouvrage théorique et pratique dont vont s'emparer la plupart des mouvements révolution­naires ; c'est l'époque du « créer un, deux, trois Vietnam ! ». En 1965 sort « Le Socialisme et l'homme à Cuba » livre théo­rique sur le besoin d'un « homme nouveau ».

Le 17 décembre 1964 il débute un voyage de trois mois no­tamment par Alger, Le Caire, Djakarta, Pékin, Moscou, Prague, Bamako… L'événement marquant sera le discours d'Alger (24 février 65) lors du Séminaire économique de solidarité afro-asiatique où il dénonce le néo-colonialisme de l'Occident, met en cause la politique de l'URSS vis à vis des mouvements révolutionnaires. Le 1er avril 1965, Che Guevara écrit une lettre d'adieu à Fidel où il annonce son départ pour «  lutter contre l’impérialisme où qu’il soit ». Ce sera d'abord le Congo, puis la Bolivie.

Sa vie, son engagement, sa mort feront du Che - à juste titre – le « Guerillero héroico »  dont le combat révolutionnaire exemplaire doit être honoré et défendu.

HASTA SIEMPRE COMMANDANTE !

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  LETTRE D'ADIEU DU CHE À FIDEL

 

Année de l'agriculture - La Havane

 « Fidel,

 Je me souviens en ce moment de tant de choses : du jour où j’ai fait ta connaissance chez Maria Antonia, où tu m’as proposé de venir et de toute la tension qui entourait les préparatifs. Un jour, on nous demanda qui devait être prévenu en cas de décès, et la possi­bilité réelle de la mort nous frappa tous profondé­ment. Par la suite, nous avons appris que cela était vrai et que dans une révolution il faut vaincre ou mourir (si elle est véritable). De nombreux ca­marades sont tombés sur le chemin de la victoire. Au­jourd’hui, tout a un ton moins dramatique, parce que nous sommes plus mûrs ; mais les faits se répètent.

 J’ai l’impression d’avoir accompli la part de mon devoir qui me liait à la Révolution cubaine sur son ter­ritoire, et je prends congé de toi, des compagnons, de ton peuple qui est maintenant aussi le mien. Je dé­missionne formelle­ment de mes fonctions à la Direction du Parti, de mon poste de ministre, je renonce à mon grade de commandant et à ma natio­nalité cubaine. Rien de légal ne me lie plus aujourd’hui à Cuba en dehors de liens d’une autre nature qu’on n’annule pas comme des titres ou des grades. En passant ma vie en revue, je crois avoir travaillé avec suffi­samment d’honnêteté et de dé­vouement à la consolidation du triomphe révolution­naire. Si j’ai commis une faute de quelque gravité, c’est de ne pas avoir eu plus confiance en toi dès les premiers moments dans la Sierra Maestria et de ne pas avoir su discerner plus rapidement tes qualités de dirigeant d’hommes et de révolutionnaire. J’ai vécu des jours magnifiques et j’ai éprouvé à tes côtés la fierté d’appartenir à notre peuple en ces journées lumineuses et tristes de la Crise des Caraïbes. Rarement, un chef d’Etat fut aussi brillant dans de telles circonstances, et je me féli­cite aussi de t’avoir suivi sans hésiter, d’avoir partagé ta façon de penser, de voir et d’apprécier les dangers et les principes.

D’autres terres du monde réclament le concours de mes modestes efforts. Je peux faire ce qui t’est refusé, en raison de tes responsabilités à la tête de Cuba et l’heure est venue de nous séparer. Je veux que tu saches que je le fais avec un mélange de joie et de douleur; je laisse ici les plus pures de mes es­pérances de constructeur et les plus chers de tous les êtres que j’aime… et je laisse un peuple qui m’a adopté comme un fils. J’en éprouve un déchire­ment. Sur les nouveaux champs de bataille je porterai en moi la foi que tu m’as inculquée, l’esprit révolution­naire de mon peuple, le sentiment d’accomplir le plus sacré des devoirs : lutter contre l’impérialisme où qu’il soit ; ceci me réconforte et guérit les plus profondes blessures.

 Je répète une fois encore que je délivre Cuba de toute res­ponsabilité, sauf de celle qui émane de son exemple. Si un jour, sous d’autres cieux, survient pour moi l’heure déci­sive, ma dernière pensée sera pour ce peuple et plus parti­culièrement pour toi. Je te remercie pour tes enseigne­ments et ton exemple ; j’essaierai d’y rester fidèle jusqu’au bout de mes actes. J’ai toujours été en accord total avec la poli­tique extérieure de notre Révolution et je le reste encore. Partout où je me trouverai, je sentirai toujours peser sur moi la responsabilité d’être un révolu­tionnaire cubain, et je me comporterai comme tel. Je ne laisse aucun bien matériel à mes enfants et à ma femme, et je ne le regrette pas ; au contraire, je suis heureux qu’il en soit ainsi. Je ne demande rien pour eux, car je sais que l’État leur donnera ce qu’il faut pour vivre et s’instruire. J’aurais encore beaucoup à te dire, à toi et à notre peuple, mais je sens que c’est inutile, car les mots ne peuvent exprimer ce que je voudrais, et ce n’est pas la peine de noircir du papier en vain.

 Jusqu’à la victoire, toujours.

 La Patrie ou la Mort !

 Je t’embrasse avec toute ma ferveur révolutionnaire »

 ERNESTO CHE GUEVARA

 

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