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FRANCE CUBA HÉRAULT
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FRANCE CUBA HÉRAULT
VIVA CUBA SOCIALISTA

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25 juin 2018

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2018

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 DSC_0607L’assemblée générale de notre association s’est tenue en présence de Yurielkis Sarduy Martinez, Première secrétaire de l’ambassade de Cuba, Didier Philippe, président de France Cuba, Régis Vandeweghe vice-président de France Cuba National. En ouverture, fût projeté un film sur Fidel produit par le Comité du Val d’Oise.
Le rapport moral du président Alain Berthelemy, celui des activités de Francis Plantier et le rapport financier du trésorier Francis Occhuizzi fûrent votés à l’unanimité. Dans son intervention, Didier Philippe remercie notre comité pour le don versé en solidarité après le passage de l’ouragan Irma. Il précise que dix mois après, les déplacements étaient encore difficiles, douze provinces sur quinze ont été touchées. Il intervient également sur l’indispensable présence de notre stand à la fête de l’Humanité. Il insiste sur le rôle des médias nationaux et internationaux. « France Cuba a un rôle d’information pour rétablir la vérité ».

L’accord Union Européenne-Cuba a été mis en œuvre provisoirement le 1er novembre 2017. Il doit être ratifié par les Parlements nationaux. France Cuba doit rencontrer les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale pour que la France ratifie rapidement cet accord. Il précise que seront commémorés cette année, le 90ème anniversaire de la naissance du Che en juin, le 150 ème anniversaire (10 octobre 1868) de la première guerre d’indépendance et le 1er janvier 2019, le 60 ème anniversaire de la victoire de la Révolution. De la discussion émane l’organisation d’une journée pour cette commémoration.

INTERVENTION D’URIELKIS SARDUY MARTINEZ, PREMIÈRE SECRÉTAIRE DE L’AMBASSADE DE CUBA, RESPONSABLE DES AFFAIRES POLITIQUES
Nous ne pouvons que nous féliciter de la présence à Béziers de madame Yurielkis Sarduy et remercier monsieur l’ambassadeur d’avoir permis sa venue à notre assemblée générale du 18 février dernier. Sa présence ainsi que celle de Didier Philippe, président de France Cuba, ont été unanimement appréciées.
Dans son intervention, elle n’a éludé aucune des questions politiques auxquelles est confronté Cuba socialiste, les progrès accomplis, comme les difficultés, sans langue de bois. Elle a développé plusieurs sujets et notamment :
- Irma, le plus puissant ouragan de l’Atlantique, qui a frappé tout le pays et qui a occasionné des dégâts matériels considérables évalués à 13 milliards de pesos. Notre comité a activement participé à la solidarité avec le peuple cubain, parmi les nombreux soutiens du monde entier. Elle ajoute que dans le même temps Cuba a envoyé des médecins en Martinique.
- 2017 a connu une forte augmentation du PIB ; 2018 devrait connaître une croissance de 2%. Pour résoudre l’ensemble des problèmes posés à l’île, il faut 6 à 8% de progression économique. Le secteur touristique est en nette progression notamment avec les États-Unis, 600 000 voyageurs, mais Trump durcit les conditions de voyage.
- Depuis 2011, Cuba actualise son modèle économique et l’un des aspects les plus importants est l’élimination de la dualité monétaire qui entraîne des difficultés liées aux contextes;
- Les élections de 2018 vont amener une nouvelle génération au pouvoir qui va continuer le processus. Le 11 mars 2018 élection des députés à l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire et le 10 avril, élection du Conseil d’État qui élit le président. Raul Castro ne se représente pas et la question de deux mandats est posée. - Cuba vit une période de désinformation de la part de l’essentiel des médias. « La jeune génération n’est pas en capacité de poursuivre la Révolution historique », question éminemment politique posée au peuple cubain lui-même.
- Le blocus, si Obama avait reconnu que le blocus n’a pas permis de supprimer Cuba socialiste, les États-Unis étaient isolés dans la région. L’élection de Trump rend la situation encore plus difficile aujourd’hui. Pour rappel, sur 193 pays membre de l’Assemblée générale de l’ONU, seul deux (États-Unis et Israël) se sont opposés à la levée du blocus, au nom sans doute de la « liberté » du capital de piller la planète et d’asservir les peuples. Cuba essaie de travailler avec des banques qui n’ont pas de relations avec les États-Unis.
- Cuba était le seul pays d’Amérique Latine qui n’avait pas d’accord écrit avec l’Union Européenne. C’est fait, et depuis le 1er novembre 2017, il est mis en œuvre de manière provisoire jusqu’à ratification par les parlements nationaux ; seuls six articles sur 89 doivent être ratifiés. Yurielkis met l’accent sur le rôle joué par Fédérica Moghérini, secrétaire aux Affaires extérieures de l’Union Européenne et souligne le développement des liens économiques et commerciaux avec le gouvernement Hollande.
- Yurielkis insiste sur l’espérance de vie à Cuba, sur le taux de mortalité infantile, sur la coopération à l’étranger, quarante mille coopérants, médecins et autres, ainsi que la mise en œuvre de la méthode d’alphabétisation cubaine « oui je peux » dans divers pays. Progrès et difficultés, ombres et lumières, le chemin de l’émancipation depuis bientôt 60 ans face à l’impérialisme
est un combat quotidien. Une île et son peuple de 11 millions d’habitants démontrent qu’un autre possible que l’exploitation capitaliste est à l’ordre du jour et une réalité. Le combat de classe n’en est que plus rude. Lorsque l’on voit où en est Cuba en matière de santé et d’enseignement notamment, une question surgit « Où en serait Cuba socialiste sans le blocus assassin qui dure depuis plus d’un demi- siècle ? ».
Nous devons porter cette question de fond avec détermination. Notre solidarité matérielle, financière, est aussi une solidarité politique.
HASTA LA VICTORIA, SIEMPRE !

DSC_0624RAPPORT MORAL 2017 DU PRÉSIDENT ALAIN BERTHELEMY
Les 14 mois écoulés, du premier novembre 2016 au 31 décembre 2017, seront donc l’objet de cette assemblée pour faire le bilan de l’exercice écoulé et préparer l’activté de l’année en cours. Le temps passe très vite, le CA élu n’a pas ménagé ses efforts pour tenir un bon niveau d’activité, et ce malgré les aléas de santé de quelques membres du bureau.
Rappel des évènements majeurs depuis la dernière AG du 6 novembre 2016

  1. La mort de Fidel le 25 novembre 2016
  2. L’élection de Trump le 8 novembre 2016
  3. Les cyclones Matthew à l’automne 2016, puis Irma en septembre 2017
  4. Une situation internationale défavorable en Amérique Latine et particulièrement les tentatives de déstabilisation du Venezuela

Sur tous ces sujets, France Cuba, et particulièrement notre comité a un devoir de solidarité et que nous communiquons à nos adhérents et à un plus large public grâce à nos initiatives et nos modestes moyens d’information. La présence de Didier et de Yuri nous permet de renforcer nos liens avec la direction nationale et l’ambassade ; ils nous donneront plus de précision sur la santé de l’association et sur l’actualité cubaine. Cela me permet de présenter un rapport plus succinct pour éviter la redondance des différents rapports. Néanmoins je suis obligé d’évoquer sommairement les points cités précédemment. L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a créé un choc et une réprobation très large sur l’ensemble de la planète (à quelques exceptions près de l’extrême droite, notamment le maire de Béziers). L’imprévisibilité du personnage et sa volonté d’effacer les décisions et quelques avancées prises par son prédécesseur B. Obama, ne peuvent que nous inquiéter concernant la nouvelle politique états-unienne vis-à-vis de Cuba. Son récent discours au Congrès confirme que la restitution du territoire de Guantanamo à Cuba n’est pas à l’ordre du jour. Les relations diplomatiques USA/CUBA amorcées en fin de mandat d’Obama et les espoirs d’une réelle levée du blocus sont l’objet de beaucoup d’incertitudes ; l’épisode du soi-disant rayonnement électromagnétique dans l’ambassade US à La Havane a servi de prétexte pour discréditer le processus engagé en décembre 2014. Certes Cuba est habitué depuis un demi-siècle à la volteface des différentes administrations états-uniennes (Fidel a cependant résisté à douze présidents démocrates ou républicains).
Si les relations avec l’Europe se sont améliorées, notamment avec sa représentante Federica Maghérini , l’Europe, et en particulier la France, a tendance à se ranger, au delà des mots sur la position états-unienne, par exemple au sujet du Venezuela.
Pendant cette dernière période les reportages télévisés sur Cuba ont souffert de moins d’attaques systématiques et caricaturales. Quelques uns, diffusés sur les chaines publiques, ont donné une image plutôt positive sur la vie cubaine et nous invitent à préparer un prochain voyage à Cuba. Si les médias ont épargné Cuba, ils se sont, par contre, acharné sur le Venezuela. Dans l’ensemble des pays d’Amérique latine, la politique sociale, la démocratie participative et la redistribution des ressources ont permis à l’ensemble de la population de bénéficier d’énormes progrès concernant la santé, l’éducation et le niveau de vie ,sans comparaison avec la situation dans la majorité des pays d’Afrique ou d’Asie, et même pour les populations défavorisées des pays riches, notamment du Moyen Orient où les droits humains sont bafoués.
La situation au Venezuela est difficile et fragile, elle affecte fortement Cuba et toute l’Alliance bolivarienne. La richesse pétrolifère du sous-sol vénézuélien est évidemment un objectif pour les USA et ses alliés des pétro-monarchies, qui par la baisse des cours du pétrole ont affaibli leurs principales cibles, le Venezuela et la Russie particulièrement.
La perte, ces dernières décennies, de la souveraineté des USA sur l’Amérique latine, a entrainé de nombreuses manœuvres, voire coup d’état notamment en Honduras, par la manipulation et le financement de dissidences d’extrême-droite pour remettre en cause les processus démocratiques, d’où l’avenir incertain et fragile du Brésil, du Chili, du Venezuela, de l’Équateur, de l’Argentine, de la Bolivie, j’en oublie certainement. Cuba n’est pas à l’abri de ce processus puisque les États-Unis continuent de financer très largement de nombreuses officines (une trentaine perçoivent de quelques dizaines à des centaines de milliers de dollars) pour alimenter et promouvoir une dissidence qualifiée de « société civile » ayant les faveurs de nos médias occidentaux. La population cubaine est sûrement mieux armée pour affronter le risque d’une contre-révolution souhaitée et organisée par son impérial voisin, même si les déclarations d’Obama affirmaient le contraire à l’issue des accords de décembre 2014. La liberté de la presse est le cheval de bataille de nos médias sur Cuba pour faire croire à une dictature. Alors que dans ce monde en guerre, avec son lot de bombardements aveugles et injustifiés où plus de 2300 journalistes et professionnels des médias ont trouvé la mort depuis 1990, à Cuba aucune disparition ni meurtre n’est adéplorer. Cela n’empêche pas RSF de classer Cuba en fin de peloton des pays les plus dangereux pour le journalisme après l’Irak, la Turquie ou le Mexique. Comprenne qui pourra !
La mort de Fidel, même si elle était prévisible compte tenu de son état de santé, a bouleversé tout le peuple cubain. Le Commandante est, et restera, à l’instar de José Marti, le père de la Révolution cubaine, ses funérailles populaires et la reconnaissance internationale en témoignent.
À Cuba, les élections des délégués aux assemblées municipales du pouvoir populaire ont eu lieu le 17 décembre 2017. Elles ont précédé les élections législatives du 11 mars prochain. L’Assemblée nationale élira les membres du Conseil d’État, qui nommera son président pour exercer la fonction de chef d’État à partir du 19 avri 2018. Raoul Castro a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, après la succession de Fidel en 2008.
Contrairement à la rumeur populaire, le blocus est toujours en vigueur depuis maintenant 56 ans, malgré le vote du 1er novembre 2017 à l’Assemblée générale des Nations Unies. La résolution « pour mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba » a rassemblé 191 voix contre deux (USA et Israël qui s’étaient abstenus en 2016). Les blocus sont des crimes contre l’humanité perpétrés pour nuire à la population civile, qu’ils visent Gaza, le Yémen ou Cuba. Les murs et les frontières barbelées contre les populations doivent s’ouvrir, comme elles se sont ouvertes uniquement pour le commerce et la fuite des capitaux au seul bénéfice d’un système oligarchique et capitaliste.
En plus de subir le blocus, bien qu’en pointe pour la préservation écologique de son territoire et du littoral, les scientifiques le reconnaissent, Cuba est régulièrement victime du dérèglement climatique à travers les ouragans et cyclones. Nous avons participé aux collectes de solidarité pour les deux derniers cyclones notre comité a versé plus de 15 000 euros (y compris les dons personnels) aux collectes nationales de solidarité. Matthews à l’automne 2016 dans la région de Guantanamo où la ville de Baracoa fut détruite à 90%, sans faire de victimes, mais avec d’énormes dommages pour la population, la production de
café et de cacao. Puis Irma en septembre dernier quitouché 12 provinces du littoral nord du pays, de Matanzas à la Havane en passant par les Cayos, avec dix pertes humaines, malgré l’organisation exemplaire des secours. Les dégâts ont été estimés à 13 milliards de CUC. Pour Baracoa nous avons participé à part égale de 1500€ au projet du comité de Toulouse par l’achat sur place de climatiseurs destinés à  la polyclinique « Hermanos Tamayo ». Nous gardons le contact avec le comité toulousain pour renouveler cette forme de solidarité. De même que nous avons toujours répondu favorablementtoutes les propositions du Comité national. Le tourisme est en constante progression depuis quelques années, avec près de 2,7 milliards d’euros de recettes,représente le deuxième secteur économique pour le pays. Bien que le coût des séjours soit relativement élevé, près de 4,7 millions de visiteurs étrangers se sont rendusCuba ces douze derniers mois, près de 187 000 Français sont allés à Cuba en 2016 (7e rang des visiteurs étrangers, loin derrière les 1,3 millions de Canadiens). Pour ceux qui envisagent de visiter Cuba, je les invite à prendre contact avec Marie Josée Castaing.
La dualité interne des monnaies affecte l’économie et le commerce, elle demeure un objectif difficile à résoudre et prendra du temps. Elle entraine des inégalités et des pratiques à la marge de la légalité (combines, marché noir ou corruption) communes à de très nombreux pays touristiques.
Complément de la revue nationale Cuba SI, notre revue Venceremos relate l’activité de notre comité, avec une parution moyenne de 3/an. Sa présentation couleurs rend plus agréable sa lecture, mais augmente le coût de chaque exemplaire (entre 1 et 2 € avec les frais postaux). Le blog est également un bon complément aux périodiques imprimés, nous vous invitons à le consulter régulièrement. Nous maintenons nos effectifs, les nouvelles adhésions compensent les quelques départs naturels pour une association de solidarité. Pour la tombola, nous avons tiré 800 billets, elle permet de financer en partie les frais de cette assemblée générale.


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