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FRANCE CUBA HÉRAULT
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FRANCE CUBA HÉRAULT
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18 avril 2017

MORT DE FIDEL CASTRO ET MORT DU JOURNAL « LE MONDE »

Dés le lendemain du décès de Fidel une grande partie des médias se sont déchainée pour salir sa mémoire. Le journal, disons le « torchon » « Le Monde » qu'il est devenu depuis qu'il appartient au trio Bergé-Niel-Pigasse, a déversé, à travers des affabula­tions, sa haine.

« J’ai honte pour la France quand un quotidien qui était un journal devient, sur ce sujet, le porte voix de l’extrême droite. »déclareAndré De Ubeda - Délégué général de l’Alliance française à Cuba de 2008 à 2012 - à propos de l’édi­to du Monde paru le 26/11/2016. Puis il écrit cet article en réponse le 5 décembre 2016 :

« Je suis fier quele front national déverse sa haine contre Fidel Castro. Je suis fier que Trump déverse sa haine contre Fidel Castro. Pour moi Castro n’est ni un dieu, ni un démon mais c’est révélateur de ce qu’était et est encore Castro et des enjeux autour de sa personne et de son pays. J’ai honte pour la France quand un quotidien qui était un journal devient, sur ce sujet, le porte voix de l’extrême droite. Le quotidien « Le Monde » dans son éditorial daté du 26 novembre2 donne à sa façon cynique et naïve à la fois la mesure de ce qui se joue : le TINA thatchérien à la sauce social- libérale. Surtout pas d’alternative aux politiques actuelles.

Analyse en détail : quelques perles d’abord

Première perle :« Deux ans durant, il hésite avant de se jeter dans les bras de Moscou. Les historiens discutent encore : est-ce la faute de l’agressivité de Washington ou « Fidel » était-il déjà décidé à instaurer un régime com­muniste à Cuba ? » Les historiens discutent encore ? Mais relisez vos propres articles, vos propres auteurs ! En 1961 Claude Julien correspondant du « Monde » pour Cuba et futur fondateur du «Monde diplomatique» décrit la situa­tion qu’il connait bien puisqu’il la suivait déjà au temps de Batista dans un livre « La révolution cubaine. »  Il décrit d’abord la dictature féroce de celui qui mourra d’une crise cardiaque à Marbella. Il témoigne ainsi per­sonnellement des cris des torturés à qui on arrachait les testicules. Il prédit ce qui va arriver : intervention améri­caine (il est vrai que ce n’était pas difficile à prévoir), Cuba se recentrant sur l’URSS malgré les tentatives, mi­nutieusement décrites, de Castro de rallier les États Unis à la cause de la libération de Cuba.

Deuxième perle :« En 1961, le choix est fait, Castro se proclame « marxiste-léniniste », il instaure une dictature de fer, fait fusiller ou embastille la moindre opposition. » En 1960, on répertorie officiellement 631 condamnations à mort, 146 fusillés. Combien y en a-t-il eu en France à la Libération ? Le régime de Fulgencio Batista a exécuté 20.000 personnes en 7 ans. 4 Évidemment la dictature de Batista a été traitée en une ligne, ça ne méritait pas plus.

Troisième perle ou plutôt collier de perles : « Alors que le Lider, vieillissant, plus secret et mystérieux que jamais, s’est retiré au profit de son frère Raul, en 2008, le pré­sident américain Barack Obama va ouvrir la porte à la normalisation entre les deux pays. Le mouvement est en cours, Donald Trump devrait le poursuivre. » Admirons « plus secret et mystérieux que jamais ».  Angoissant non ? Cela n’empêche pas Le Monde de bien le connaître ce­pendant. Mais il est aussi, n’ayons pas peur des para­doxes, un « Orateur hors du commun, Fidel Castro a don­né des centaines d’interviews et prononcé des milliers d’heures de discours » (I télé 26/11/2016). Peut être était il un peu parano alors ? Allez savoir pourquoi ! Mais Le Monde donne sans ciller la réponse : « Ces 638 fois où la CIA a voulu se débarrasser de Fidel Castro.” (Le Monde‎ 23/11/2016.) « Le président américain Obama va ouvrir la porte à une normalisation » Cette normalisation a toujours été proposée par Cuba mais c’est un américain qui la met en œuvre bien sûr, gentil le gringo non ? « Le mouvement [de normalisation] est en cours, Trump devrait le pour­suivre. » Fin analyste notre fringant éditorialiste : « Donald Trump : « Castro était un dictateur brutal » – Le Monde” 26/11/2016 Soyons reconnaissants à l’éditoria­liste d’éclairer les enjeux et de donner son opinion.

La haine du « Monde »

« En 1961, le choix est fait, Castro se proclame « mar­xiste-léniniste », il instaure une dictature de fer, fait fusiller ou embastille la moindre opposition. Les libertés publiques sont anéanties, l’économie étatisée. » Voilà, tout est là ! Les libertés publiques sont anéanties. Bien sûr, les libertés publiques sous Batista… Mais le plus grave dans l’anéantissement des libertés est à venir et c’est la clé qui permet de comprendre la haine du Monde : l’économie étatisée tan tan ! Les malheureuses compagnies américaines (pétrolières, sucrières, touristico-mafieuses, la généreuse et bienveillante United Fruit) ont tout perdu. Oui, Le Monde choisit son camp avec courage et une grande vision sociale. Ne lésinant pas sur le ly­risme, notre vaillant défenseur des libertés conclut encore plus à droite que la droite et cela mérite (malheureuse­ment) une longue explication.

L’héritage de Fidel

« Que restera-t-il de l’héritage de « Fidel » ? Une révolu­tion qui a, cruellement, mangé ses enfants, sans sortir le peuple de la misère ? Un homme qui a incarné la résis­tance à l’impérialisme américain dans la région ? L’image d’un dictateur cynique vivant dans le luxe avec une nomenklatura de privilégiés sous la protection d’une impitoyable police secrète ? Un homme qui aura été l’un des pions de l’URSS, en Afrique notamment, dans la guerre froide ? L’histoire retiendra tout cela à la fois, sans tomber dans les pièges du lyrisme et de l’exotisme. » Là plus besoin d’historiens (ce n’est pas très sur les histo­riens). « Une révolution qui a, cruellement, mangé ses en­fants, sans sortir le peuple de la misère ? »

J’ai vécu 4 ans à Cuba, j’ai vu de la pauvreté et je n’ai pas vu de la misère. Comme c’est un point de vue personnel et pas aussi docte que notre éditorialiste profondément atta­ché à la question sociale… à Cuba, je ne donnerai que des éléments vérifiables sur les sites internationaux (OMS, Unesco, Unicef, Banque mondiale). Cuba est le pays au monde qui investit le plus fort pourcentage du PIB dans l’éducation (Banque mondiale), un très bon niveau acadé­mique, la gratuité totale dans l’éducation et le meilleur système éducatif d’Amérique Latine (Unesco). C’est un « exemple pour le monde » en ce qui concerne la santé (OMS), la mortalité post natale est plus faible qu’aux États Unis, la durée de vie est plus longue qu’aux États Unis (OMS). J’ajoute que les cubains sont propriétaires à 97%. Et la liste pourrait être bien plus longue.

Le Blocus : Et tout cela dans le cadre de l’embargo le plus long de l’histoire et condamné par tous les pays du monde mais pas par notre sourcilleux éditorialiste qui s’en débarrasse d’une petite phrase : « L’embargo américain n’a en rien assoupli le régime. » Imaginons la Belgique (11 millions d’habitants également) sous embargo par l’Allemagne depuis 60 ans, sans possibilité de commercer avec aucun pays du monde, sans possibilité d’utiliser la monnaie d’échange internationale, subissant des tentatives d’inva­sion, des attentats, victime de campagnes permanentes pour la vider de ses cerveaux. Irions-nous lui demander des comptes aujourd’hui comme « Alors comment se fait il que ça n’aille pas mieux ? » Mais on a l’esprit social ou on ne l’a pas.

Le prétendu luxe

Alors, l’éditorialiste continue : « L’image d’un dictateur cynique vivant dans le luxe avec une nomenklatura de pri­vilégiés sous la protection d’une impitoyable police se­crète ? » Pourquoi « cynique », on ne le saura pas, c’est juste comme ça. « Vivant dans le luxe » ? Quels éléments lui permettent de dire ça ? N’est-il pas secret ? L’a t’il ren­contré ? Tous ceux qui l’ont rencontré disent le contraire, les chefs d’état, les journalistes dont Ignacio Ramonet an­cien directeur du «Monde diplomatique». Je peux person­nellement témoigner : le ministre des affaires étrangères vivant dans le même quartier que les professeurs de l’école française, la fille de Raoul Castro vivant simple­ment, les intellectuels amis et proches de Castro vivant dans des maisons loin d’être luxueuses.

La « police secrète »

Pour « l’impitoyable police secrète », se référer aux tenta­tives d’assassinat fort louables certainement aux yeux du défenseur intransigeant de la justice et de la liberté. Des journalistes par dizaines ont été tués en prison en Amé­rique Latine, des opposants aussi : aucun à Cuba. Mais ne doutons pas que Le Monde ne manquera pas dans un pro­chain édito de parler des mêmes sujets pour un grand nombre de pays proches de la France. Vous savez les mo­narchies pétrolières5, la Françafrique, les anciens vices présidents de l’Internationale socialiste (Ben Ali, Moubarak, Gbagbo) etc. Vous savez ces amis qui vivent dans le dénuement. Le même dénuement que les proprié­taires millionnaires du Monde.

« Le Monde » a choisi son camp

Et comme une apothéose : « le pion de l’URSS en Afrique. » Il se trouve que, pendant qu’en France Mandela était considéré comme un terroriste (avant que les résis­tants de la dernière heure ne «découvrent» qui était Mandela), Cuba a aidé les pays d’Afrique à se libérer des tenants de l’apartheid. Pendant que la France commer­çait avec l’apartheid, Cuba le combattait. En toute logique Le Monde a choisi son camp. «Le Monde» est dans son monde. »

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